Arrêter de manger, c’est possible ?
192 heures sans manger aucun aliment solide.
11520 minutes sans éprouver la sensation de faim.
Il ne s’agit pas du prochain reality show diffusé à la télévision, mais d’un challenge très personnel pour ma santé.
En théorie, je connais la notion de jeûne depuis toujours.
En pratique, je l’ai découverte en 2012, lors d’une hospitalisation de mon mari.
Son état de santé requérait qu’il cesse toute alimentation et boisson sans durée prédéterminée.
Il a été mis sous perfusion d’eau glucosée pour ne pas se déshydrater.
Il a vécu, là, son tout premier jeûne « forcé », il est sorti de l’hôpital 3 semaines plus tard, vivant et entier (enfin moins 15% de lui-même) youhou !
Conclusion de cette expérience : il a été privé de nourriture durant 3 semaines, sur ordonnance médicale et il n’en est pas mort, bien au contraire !
Par la suite, de nombreux livres et documentaires ont forgé nos convictions sur cette pratique.
En vous écrivant ce jour, je peux affirmer avoir survécu à mes 8 jours de jeûne
« volontaire » à l’eau : je le dis avec le sourire, personne ne m’a forcé à entrer en restriction alimentaire.
Repas d’une jeûneuse
Comme pour la plupart des décisions concernant les moments-clés de ma vie, elles apparaissent soudainement.
Je tiens cependant à préciser un point : prendre une décision un jour et s’y atteler le lendemain ne signifie pas que je sois impulsive.
Loin de là ! Mes décisions sont le fruit de longs moments de réflexion.
Seulement, je ne partage pas mes instants de réflexions (pouvant durer plusieurs mois/années) car ils m’appartiennent ces moments où je pense que ce serait une bonne idée de franchir tel cap, et puis non, je ferais bien autrement, et puis finalement je prendrais bien une dose de chaque idée avec un tiers élément correspondant mieux à mes priorités, etc.
Je n’aime pas enquiquiner mon entourage avec mes tergiversations.
Donc je me les garde, mes atermoiements.
D’où le sentiment naturel de certains membres de mon entourage à mon égard : Amina est une grande impulsive, elle prend des décisions folles du jour au lendemain.
Hé non ! elle sait prendre des risques, certes, mais réfléchit toujours avant d’agir 😉
Je crois que je viens de digresser, veuillez m’en excuser.
Nous parlions donc de jeûne, oui, oui, c’est cela, mon tout premier long jeûne.
Depuis 2012, je pratique le jeûne quotidien, c’est-à-dire que je laisse mon système digestif au repos durant un minimum de 15 heures par jour. Pour cela, je ne prends jamais de petit déjeuner. Cette petite révolution alimentaire m’a offert tant de bénéfices.
J’ai donc incubé durant deux années avant de décider de prendre le virage de la grande révolution, celle d’arrêter de manger durant une période indéterminée.
Pour ce qui concerne cet intervalle tout récent de ma vie, la gestion des repas à la maison, les instants de doute, les encouragements de mes hyper-proches, les nouveaux choix en termes d’alimentation, la reprise en douceur de la nourriture, etc. je vous exposerai tout cela dans un second épisode.
Car si je poursuis ici, je crains de lasser votre concentration 😉
A très vite !!!
PS : ci-dessous, à titre d’information, voici une partie de la documentation sur le jeûne m’ayant éclairée.
« Le jeûne, une nouvelle thérapie ? » Documentaire, ARTE France, Via Découvertes Production, 2011
« Et si on s’arrêtait un peu de manger… de temps en temps », Livre, Bernard Clavière, Éd. Nature & Partage, 2008.
« Le jeûne », Livre, Gisbert Bëlling*, Éd. La Plage, 2004.
* j’ai eu la chance de rencontrer Gisbert Bëlling en conférence, puis de poursuivre la discussion en toute simplicité durant près de 2 heures, c’est un Monsieur formidable !
A SAVOIR : Cet article avait été rédigé en octobre 2014 dans la précédente version de mon blog.
Un commentaire