La fumigation traditionnelle
J’aime bien me sentir bien chez moi, au sens propre comme au sens figuré. Au sens propre, c’est assez simple : ma maison est bien entretenue et propre donc elle sent bon. Quant au sens figuré, ressentir une agréable sensation de bien-être requiert plus que le confort visuel d’une maison que j’ai décoré en toute sobriété, on peut alors aussi pratiquer l’art de la fumigation traditionnelle chez soi.
L’origine de la fumigation traditionnelle
L’usage qui consiste à brûler de l’herbe séchée, à domicile, remonte à des temps immémoriaux. On peut supposer que le premier usage était destiné à aseptiser l’air, à le débarrasser des mauvaises odeurs qui empuantissaient les intérieurs d’antan.
Puis cette pratique a été utilisée pour chasser les énergies négatives, invoquer les énergies positives, guérir et purifier les individus.
La fumigation traditionnelle rituelle est pratiquée par tous les grands peuples à travers le monde : de l’univers chamanique indien jusqu’aux confins de l’Himalaya en passant par la multitude des traditions africaines. Est-il besoin de rappeler l’usage que font les catholiques de l’encensoir durant la messe ? Qui n’a jamais vu brûler de papier d’Arménie ?
Comment procéder ?
- Ouvrez une fenêtre
- Allumez le bâton d’herbes séchées dans un bol d’argile
- Capturez la fumée à l’aide de vos mains, faites comme si vous vous laviez les mains et orientez la fumée vers votre visage, votre corps. Inspirez-la délicatement, par petites bouffées
- Si vous désirez purifier un intérieur, veillez à faire le tour de toutes les pièces
- N’oubliez pas de jeter les résidus de la fumigation traditionnelle dans la terre (ou dans l’eau) et non à la poubelle
La fumigation traditionnelle stimule l’odorat qui est relié à notre système limbique, siège de nos souvenirs et de nos émotions. Une odeur particulière peut donc nous ramener à revivre un souvenir particulier agréable ou pas.
La fumigation traditionnelle à usage médicinal doit être maniée avec précaution.
Evitez de la pratiquer en présence de personnes asthmatiques.
Comment réaliser soi-même des bâtonnets de fumigation ?
– Récolter les plantes, leurs tiges, brins et brindilles qui doivent mesurer une vingtaine de centimètres.
– Vous pouvez aussi en acheter à condition qu’elles soient extra-fraîches et bios afin qu’elles aient conservé au maximum leurs qualités naturelles.
– Une fois rentré chez vous, faites-en de petits fagots. Liez-les à l’aide d’un fil en matière naturelle comme le coton, la soie, etc. Faites plusieurs tours de fil autour du fagot afin qu’il se « tienne » au séchage et à la combustion. Serrez-le bien car le volume du fagotin diminuera au fur et à mesure du séchage.
– Faites sécher ces fagotins dans un endroit sec, si possible à l’abri de la lumière.
Quelques idées d’association de plantes :
– Sauge & lavande : purification
– Sauge & aneth : lutte contre les cauchemars
– Sauge & absinthe : méditation
– Sauge & cèdre & foin d’odeur : méditation
– Thym : odeurs corporelles
– Romarin : prévention des maladies
Ne baillez plus aux corneilles !
Il ne vous reste plus qu’a aller battre la campagne pour trouver de quoi confectionner ces bâtonnets de fumigation 😉
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